nonciation vicieuse locale, au détriment de la vraie orthographe véritablement et homogènèment annamite; qu’il en est de même pour les langues laotiennes du haut et du bas Laos, qui sont d’origine siamoise. Pourquoi ne veut-on pas adopter le quốc-ngữ siamois sanctionné déjà par l’usage et par des publications sérieuses? Comme pour le cambodgien, il existe un quốc-ngữ consacré à lui, déjà fixé par l’usage et par des publications dans cette langue. Pourquoi veut-on inventer un autre système aussi conventionnel que celui qui existe?
Revenons à notre quốc-ngữ. Dans le poème populaire du Kim, Vân, Kiều transcrit et publié dernièrement à Hànội, on adopte par simplification, en confondant comme orthographe, pour les consonnes ch et tr, une seule et même consonne ch: pour les d, gi, et r celle du d, non barré, et pour s et x, celle de l’ s, le demande comment on peut distinguer les mots, en les écrivant suivant la simplification innovée, des phrases suivantes?
à prononcer à leurs amants, ces femmes affectent la prononciation chinoise; ainsi, elles disent chái chám pour trái trám; tậu ou lậu phộng giang pour đậu phộng rang; li lâu pour đi đâu...... Par suite du temps, on croyait, comme e’était nouveau, que ces faux sons étaient meilleurs ou plutôt plus agréables à l’oreille et plus à la mode.
Cela se répandait chez les femmes vulgaires et puis, pen à peu, chez certains hommes peu instruits ou illettrés.
Les relations commerciales entre Sàigòn et Hànội devenant de plus en plus actives et fréquentes, les gens de Hànội dans leurs rapports avec les gens venus de Sàigòn finirent par imiter et adopter cette prononciation affectée.