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AVANT-PROPOS


Le poème que nous publions en quốc-ngữ, est celui qui est dans la bouche de tous les Annamites, hommes comme femmes, garçons comme filles. Il est le phis estimé, le plus goûté des lettrés, des illettrés et même des femmes, à cause de la morale qu’il renferme, si bien expliquée, si heureusement présentée sous tous les rapports, si justement appropriée à toutes les circonstances de la vie humaine. Est-on chagriné, on y puise des consolations: est-on an comble de ses vœux, on y trouve l’image de son bonheur peinte avec des conteurs si vives, qu’on en ressent doublement le prix.

Les maximes, les locutions exquises, les expressions sentimentales y abondent; les principes généraux et particuliers de la vie sociale y sont nettement et clairement exposés. S’agit-il des vicissitudes de la vie humaine? On y voit une description merveilleuse de ce labyrinthe de l’existence.

L’effet moral de ce poème s’exerce sur toutes les classes et dans toutes les conditions des hommes. C’est la son mérite fondamental, appuyé d’ailleurs de tout le poids de l’instruction, de l’expérience et du talent de l’auteur, homme très versé dans la littérature annamite, second père, on pent le dire, de la langue vulgaire versifiée.

Nguyễn-Du, ce poète émiment, fut Hữu-tham-tri du ministère des rites. Son père était le grand