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— VII —

người nào, on les écrit tels quels sans avoir recours à un caractère quelconque qui témoigne de leur emploi comme caractères vulgaires.

Quelquefois on leur adjoint le caractère Khẩu ou le signe appelé nháy nháy (‹) afin d’indiquer d’une manière abrégée qu’il faut les entendre dans leur acception vulgaire.

Si aucune règle certaine ne préside à la formation des caractères vulgaires, il en est cependant qui sont traces avec méthode et habileté. Ce sont ceux que nous devons imiter.

En entreprenant ce travail, notre intention était de donner la traduction française et, au début, plusieurs fonctionnaires français nous prêtaient gracieusement leur concours, mais, dans la suite, leur service les appela au Tonkin et nous fùmes abandonné à nous-même. Ne sachant à qui nous adresser, nous dûmes laisser de côté la partie française et nous consacrer uniquement à la partie annamite. Employant nos journées et nos veilles à écrire, à transcrire, ce ne fut qu’aprés quatre années de difficultés et d’efforis que nous vimes l’achèvement de notre œuvre.

Cependant le fait d’avoir omis la traduction française ne laissait pas de nous causer de graves soucis.

Or, M. Landes, chef de cabinet du Gouverneur général, était revenu, celle année, en Cochinchine.

C’était lui qui, les années précédentes, nous avait aidé et nous avait donné le plan de notre dictionnaire.

Après avoir examiné notre travail et reconnu qu’il était trés important, il estima qu’une traduction française lui donnerait un volume trop considérable. — D’ailleurs, il faudrait, pour cette traduction, trouver quelqu’un qui devrait travailler plusieurs années encore. Il nous dit alors : « Le dictionnaire d’une langue doit être fait exclusivement en cette langue à quoi bon traduire en français ? Comme il n’y a pas eu jusqu’ici de dictionnaire purement annamite, ne faites donc votre publication que dans votre langue et vos caractères, ce sera encore une œuvre éminemment utile. »

Songeant de notre côté qu’une langue doit nécessairement avoir un dictionnaire pour en fixer les règles, nous nous rendimes à l’avis de M. Landes, et, d’après ses conseils, nous adressâmes au Gouverneur de la Cochinchine une demande à l’effet de nommer une commission pour examiner notre travail.

Nous proposions à l’Administration de lui abandonner la propriété de notre dictionnaire, lui demandant en retour de se charger des frais d’impression, notre rôle se bornant à la correction des épreuves.

La commission nommée par M. Fourès Lieutenant-Gouverneur, présidée par M. Navelle Administateur-Conseil, voulut bien conclure à l’impression de notre travail, et le Conseil colonial nous fit la faveur de voter les crédits nécessaires.

Quant aux caractères que nous avons adoptés, ils ont été puisés aux meilleures sources : les caractères chinois sont tirés du dictionnaire de Khương-hi et les chữ nôm des poëmes que nous avons cités plus haut.

Afin de faciliter a recherche, nous avons groupé les mots sous les vingt-quatre lettres européennes et dans l’ordre du quốc-ngữ latin.

Nous nous sommes attaché à mettre l’orthographe la plus correcte.